Chez BEKI, Anna Bresnick trace son parcours artistique

Jul 15, 2023

Beth El Keser Israël | Arts et culture | Arts visuels | Westville

Une vue depuis la galerie du rez-de-chaussée de BEKI. La photo ci-dessous fait partie de sa série From the Venetian Glass Pen. Jacquelyn Gleisner Photos; toutes les œuvres d’Anna Bresnick.

Un lustre flou se dissout dans le contour fragile d’un escalier sur fond de tourbillons d’un brun riche. Ce dessin à l'encre, l'une des nombreuses œuvres similaires bordant un couloir étroit à l'intérieur de Beth El-Keser Israël, représente des détails du voyage de l'artiste Anna Bresnick à Venise et à Murano, une île voisine connue pour sa fabrication de verre.

Les voyages de l'artiste éclairent de nombreuses œuvres de cette série et tout au long de l'exposition personnelle, Anna Bresnick : Quatre arrêts le long d'un chemin artistique, qui se termine le dimanche 3 septembre. L'exposition comprend des exemples de quatre corpus d'œuvres distincts, mettant en évidence les principaux moments dans le développement artistique de Bresnick.

La série de Bresnick From the Venetian Glass Pen a commencé lors d'un voyage à l'étranger. Elle enregistrait chaque soir ses souvenirs de la journée à l'aide de stylos en verre. Ses dessins sans titre font allusion à des détails architecturaux, des fragments d'art et d'autres aperçus du caractère de la ville.

Le côté lâche de cette série rappelle un autre aspect de Venise : sa disparition. La « Ville flottante » a été établie au sommet d’un marais et aujourd’hui, Venise s’enfonce lentement dans la lagune. Dans de nombreux dessins de Bresnick, les zones de détails nets s'infiltrent dans des flaques à la surface du papier.

La conservatrice Cynthia Beth Rubin a découvert pour la première fois les sculptures de la série Vertical Landscapes de Bresnick au milieu des années 1980, lorsque Bresnick et Rubin occupaient tous deux des studios à l'intérieur d'un immeuble de Chapel Street (aujourd'hui le site d'un condominium de luxe). Pour Rubin, ces sculptures énergétiques brisaient les frontières entre peinture et sculpture. Les sculptures murales contiennent des éléments picturaux qui font saillie dans l'espace de manière spectaculaire, transmettant l'énergie d'une explosion.

Trois œuvres de cette série sont accrochées au niveau inférieur de BEKI, chacune relative à un lieu différent. Comme pour la série From the Venetian Glass Pen, Bresnick a basé ces œuvres sur des bâtiments et des éléments architecturaux qu'elle a découverts en Europe de l'Est dans les années 1970 et 1980.

Dans From the Boca Kotorska (1985), une gerbe de morceaux de bois incurvés peints dans une gamme de turquoise foncé fait saillie sur un volume rectangulaire compressé. La sculpture semble lourde et presque frénétique, comme si les éléments s’assemblaient grâce à une force mystérieuse.

Une autre œuvre, Piatra Neamț, s'inspire d'une ville du nord-est de la Roumanie, et la grande synagogue en bois de la ville, aujourd'hui classée monument historique, est la référence de cette sculpture. Un nid de petites bandes de bois couronne une forme centrale mince.

Dans la pièce, les nids apparaissent sous une forme différente. Trois grandes pièces en techniques mixtes de la série Waldszenen de Bresnick présentent des oiseaux et leurs habitations sur le mur opposé. Ici, l'attention de Bresnick passe de ses voyages personnels à la nature migratrice des oiseaux.

Anna Bresnick, Paradis perdu.

Les oiseaux de Bresnick – souvent la silhouette imminente d'une créature ailée, parfois une espèce plus identifiable – errent dans des espaces inconnus. Ils remplissent leurs nids de fruits pourris et de morceaux de plastique. Le titre de la série vient de l'ensemble de neuf pièces pour piano solo de Robert Schumann, et ses dessins sont composés, mais obsédants.

Continuant au premier étage, où une sculpture singulière et extrêmement bizarre appelée Tacky Micky représente une autre série, Waldszenen de Bresnick est l'ensemble d'œuvres le plus récent et le plus fascinant de cette exposition.